communiqué de presse ARA Coordination Anti Répression A69, 28 juillet 2024
A69 : Quand l’Etat Policier se substitue à l’Etat de droit
Des centaines de gardes à vue, 60 procès, 130 personnes poursuivies, 7 personnes en détention, 44 personnes sous contrôle judiciaire et un total de 27 privations de territoire : c’est le bilan chiffré de la répression sur l’A69 depuis le début des travaux, en février 2023.
Jour du dépassement : l’humanité aura consommé ce jeudi 1er août 2024 l’ensemble des ressources que la nature met un an à produire et à renouveler !
GIEC alors ! Il n’y a pas de PLANète B !
Mais nous, qu’en pensons-nous ? Comment voyons-nous cette dégradation du climat et des conditions d’existence ? Quelles solutions pouvons-nous proposer qui viennent de notre expérience ou de notre désir de transformer le monde ?
Depuis le 9 février, les forces de « l’ordre » se livrent, en toute illégalité en présence des services municipaux et des pompiers, à des actions abusives, en bordure de la ZAD dite de la Crém’arbre à Saïx sur des terrains privés : tirs de grenades de toutes sortes, allumages de feux de bois, plastiques, pneus, jusqu’à de la paille apportée à cette fin. Ces actes, qui ont pour objectif de terroriser les militant.es, mettent en péril la vie de ces derniers. En effet, des scènes surréalistes abondamment documentées par les opposants sur place, montrent les forces de l’ordre et les agents municipaux, nourrissant les foyers d’incendie provoquant des fumées toxiques vers les grimpeurs installés dans les arbres. Des centaines de clichés ainsi que des heures de vidéos sont actuellement rassemblés afin d’appuyer les dires.
L’annonce par Gérald Darmanin de la dissolution demain mercredi 21 en conseil des Ministres des Soulèvements de la terre comme l’arrestation ce matin de 18 militants écologistes dont le porte-parole des Soulèvements de la Terre, accusés d’avoir agi contre la multinationale criminelle Lafarge, montre que la Macronie a décidé d’en finir avec l’écologie populaire, sociale et radicale. Notre écologie anticapitaliste est menacée car elle s’oppose aux grands projets inutiles et imposés, à l’agro-business, aux pollueurs de la chimie et du pétrole, aux promoteurs immobiliers et aux prédateurs.
La situation créée par les ravages subies par notre planète nous impose des formes d’action et de lutte plus efficaces et plus radicales. Nous croyons que la réalité des rapports de force que nous subissons exigent de renouer avec une culture de la désobéissance civile/civique, de l’action directe non-violente. Parce que nous voulons nous battre pour la défense de la vie et de la justice sociale, nous avons décidé de nous organiser dans les Soulèvements de la Terre parce que c’est un réseau d’activistes prêts à agir avec la volonté d’être efficaces.
Nous sommes des faucheurs d’OGM, des démonteurs de panneaux publicitaires, des clowns activistes, des dégonfleurs de 4×4 de ville, des inspecteurs citoyens de sites nucléaires, des activistes écologistes, des hébergeurs de sans-papiers, etc. Nous pensons que nos luttes et nos méthodes relèvent d’une dynamique sociale et écologiste plus indispensable que jamais, et que c’est ensemble, et en favorisant l’action directe non-violente, que nous rendrons possible la transformation radicale de notre société, et de ce fait notre survie à tous dans un monde redevenu vivable.
On ne dissout pas un soulèvement: Nous sommes tou-te.s membres des Soulèvements de la Terre.
PEPS demande la libération immédiate de tous les interpellés et exige la fin des poursuites.
PEPS apporte son soutien aux Soulèvements de la Terre et participera à toutes les initiatives.
On ne dissout pas un soulèvement: Nous sommes tou-te.s membres des Soulèvements de la Terre.
PEPS, en tant que partie prenante des Soulèvements invite les autorités à dissoudre également notre organisation. Car nous continueront la lutte contre ce système et ce gouvernement écocidaires sans discontinuer.
Projet inutile, projet injuste, projet discriminatoire, projet écocide, projet injustifié, projet climaticide, projet insensé. Quelques qualificatifs, parmi bien d’autres, au cœur de la lutte contre l’ensemble des Grands Projets Inutiles et Nuisibles qui pullulent un peu partout sur le territoire. . .
Ils sont au cœur de la lutte menée depuis plus de 15 ans contre le projet autoroutier entre Castres et Toulouse.
Nous les développerons avec les opposant.e.s à ce projet:
Annick MAKALA Attac Tarn, (référente droit de l’environnement droit du travail)
Jean Luc HERVE Confédération Paysanne 81
Geoffrey TARROUX La Voie est Libre
Le meeting aura lieu ce lundi 19 juin de 19h à 21h. Comme toujours, vous pouvez nous rejoindre sur le plateau avec le lien zoom, ou réagir via le tchat du facebook de PEPS pendant la retransmission en direct.
Au pied de la Montagne Noire, réservoir d’eau du Tarn sud (81), une coulée de goudron menace de se déverser à travers la vallée du Girou. Le projet d’autoroute A69 Castres-Toulouse condamnerait 400 hectares de terres agricoles, de zones humides, de forêts et autres formes de vie. Un désastre environnemental pour un gain de temps dérisoire. Vieux de 40 ans, ce projet archaïque bordant une route nationale est un caprice du géant pharmaceutique Pierre Fabre(1). Porté par des multinationales du BTP comme NGE et Vinci, il est aujourd’hui soutenu par l’Etat, la Présidente de Région Carole Delga et le département du Tarn.
A la veille du début de chantier de ce projet écocidaire, la lutte s’intensifie. Avec l’arrivée du printemps, le réveil des chiroptères laisse planer un air de résistance : voilà deux semaines que les écureils se relayent dans les arbres et les machines pour stopper l’avancée du chantier (2) ! Cela fait des années déjà que les habitant.es s’opposent à cette autoroute avec humour et détermination (3), organisant campagnes d’information, marche et bivouac, portant les recours juridiques et toutes sortes d’actions (4). Des élu·e·s locaux·ales, plusieurs expert·e·s du GIEC(5) et de nombreuses organisations indépendantes telles que la CNPN (6) se sont prononcé·e·s en défaveur du projet. Plus de 130 agriculteurs·ices locaux·ales menacé·e·s par le projet ont également rejoint la lutte pour stopper l’A69 et défendre leurs terres (7). Malgré tout cela, l’abattages a commencé à la mi-mars, et les travaux pour les ouvrages d’art sont imminents.
Mais l’autoroute ne passera pas ! Nous sommes déjà des centaines à nous y opposer et nous n’arrêterons que lorsque le projet sera abandonné !
Les alertes sur l’eau, le dernier rapport du GIEC, la longue sécheresse actuelle etc, tant d’éléments concordants disent l’urgence absolue de partager et préserver l’eau !
Et le rôle de l’État est d’encourager les évolutions vertueuses, d’aider les agriculteurs dans leur transition.
Tel est le sens de la manifestation de Sainte Soline et des actions contre les mega-bassines. Contre l’accaparement de l’eau dans des installations gigantesques et inappropriées : une contestation nécessaire.
Une réponse brutale du pouvoir qui campe sur ses certitudes, et maintenant voudrait dissoudre le mouvement « Les Soulèvements de la Terre » qui regroupe des dizaines de collectifs fédérés autour de la défense du vivant et de la lutte contre les Grands Projets Inutiles. Après la répression physique la répression juridique.
Communiqué : PEPS : Darmanin ne fera pas sa loi. Solidarité totale avec les Soulèvements de la Terre
Darmanin ne fera pas sa loi `
Solidarité totale avec les Soulèvements de la Terre
Darmanin a annoncé la procédure de dissolution des Soulèvements de la Terre.
Alors que sa police a tenté d’interdire le droit de manifester en envoyant 4000 grenades, dont plusieurs centaines explosives, pour défendre un trou.
Alors que 200 manifestant-e-s ont été blessé-e-s par les tirs des gendarmes en 2 heures, que 40 blessé-e-s graves, plusieurs mutilé-e-s à vie, et 2 hommes dans le coma, encore entre la vie et la mort, n’ont pas pu être secourus à temps par le Samu empêché par les forces du désordre. Ceci après les centaines de gardes à vue et la répression du mouvement des retraites, dénoncées par l’ONU et le Conseil de l’Europe, qui ont stigmatisé la « violence excessive » des forces de l’ordre.
Suite à la décision de l’Allemagne de se retirer du Traité sur la charte de l’énergie annoncée ce vendredi 11 novembre, c’est cette semaine que se joue une bonne part de l’avenir de ce traité nocif.