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Construire la mobilisation populaire à travers des assemblées de base
Communiqué A&A (09/07/2024)
Pour les élections législatives, nous, militantes et militants d’Alternatives et Autogestion et de PEPS, nous nous sommes engagés aux côtés et dans le « Nouveau Front Populaire ». Celui- ci est le premier groupe de la nouvelle Assemblée.
« Front » que nous souhaitons « écologique, social, féministe et autogestionnaire ».
« Front » que nous souhaitons le plus possible ouvert aux différents partis et mouvements, aux syndicats, aux associations et collectifs qui le souhaitent et aussi à toutes les personnes désirant s’y investir.
Partout où nous le pourrons, nous contribuerons à mettre en place et/ ou à alimenter des assemblées de base (ou de « résistance ») dont les membres n’auront pas pour unique fonction celle de « coller les affiches » ou d’acquiescer aux diktats des directions des partis. Assemblées de base pluralistes destinées à organiser, alimenter et animer les suites de la campagne, à faire des propositions, à exercer le contrôle de l’action des élu.e.s.
Il est nécessaire de ne pas laisser quelques-uns régler le rythme de la vie politique selon leur propre stratégie. C’est à nous d’avancer des revendications, d’exiger des élus le respect du mandat qu’on leur a confié.
Ils doivent régulièrement en rendre compte, c’est pourquoi, dès maintenant il faut leur indiquer dans quel sens doit porter leurs efforts. C’est à ces assemblées d’impulser et d’organiser les mobilisations nécessaires.
C’est dans l’effervescence populaire qu’ont été posées les bases de la Commune. C’est cette effervescence qui l’a fait vivre en dépit de tout.
C’est de l’effervescence populaire du Front Populaire de 1936 que sont venues les plus extraordinaires réformes sociales et politiques. C’est par l’action sociale et populaire que les politiques ont été guidés.
Aujourd’hui, réunissons-nous, partout, avec tout le monde pour définir les contours du monde nouveau qui nous attend.
FRONT POPULAIRE ÉCOLOGIQUE Maintenant !
communiqué PEPS, 10 juin 2024
Face au fascisme l’union fait la force !
Le score très important de l’extrême droite, aussi bien en France que dans toute l’Europe, est un symptôme de l’effondrement écologique et social de nos sociétés occidentales. Le repli identitaire, la peur de l’étranger, la violence individualiste sont des réflexes de survie, dans une société où la misère des ventres vides se mêle à l’aliénation, où l’entraide a été méthodiquement sapée par le capital et où le seul environnement compatible avec la vie de notre espèce disparaît.
Dans ce contexte, le choix de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale est la signature d’un État en crise, qui préfère entendre le bruit des bottes dans les rues, plutôt que les cris du peuple.
Face à cette volonté de la bourgeoisie d’amener l’extrême droite au gouvernement, nous considérons, à PEPS, nécessaire de mener la bataille sur les deux fronts.
Dans la rue, soyons présents chaque nuit et chaque jour pour poursuivre et amplifier les mobilisations jusqu’au soir du second tour, le 7 juillet. Macron n’écoute le peuple que quand celui-ci vote RN ? Rappelons-lui la force immense qui s’est rassemblée et révoltée dans les rues depuis 2016. Contre ses lois- travail avec Nuit debout, ensuite avec les Gilets jaunes, les manifestations et les blocages contre les retraites, mais aussi avec les manifestations féministes et antiracistes ! Nous sommes le pouvoir populaire, contre les gouvernements successifs qui nous matraquent, nous emprisonnent et nous pillent.
Dans les urnes, il n’est pas question de laisser un boulevard aux néofascistes. La victoire de l’extrême droite aux européennes et le coup de poker de l’Élysée ont été permis par la division de la gauche et les choix égoïstes des appareils qui ont été lourdement sanctionnés par les électeurs. Cumulées, les voix allant du PS à la FI font, en effet, arithmétiquement jeu égal avec celles du RN. Résister demande que le plus possible de député.e.s de la gauche de combat soient élu.e.s pour faire obstruction à l’arc réactionnaire qui se forme dans l’hémicycle. Les forces politiques et sociales doivent converger autour du programme de la NUPES, qui est déjà parvenu il y a deux ans à devancer macronistes et lepenistes.
Ce programme, centré autour de la planification écologique, des avancées sociales (retraites, augmentations de salaire, renforcement de la sécurité sociale…) et d’une Constituante, est un socle commun de conquêtes sociales et écologiques.
PEPS demande à ce que tous les député.e.s sortant.e.s de la NUPES soient reconduit.e.s
et propose dans les autres circonscriptions un renouvellement intersectionnel permettant l’émergence de candidatures capables de contrer le récit identitaire de l’extrême droite telles celles de Ritchy Thibault en Gironde, Bénédicte Monville en Seine et Marne ou Odile Maurin en Haute-Garonne tout-e-s trois étant les mieux placé-e-s dans leurs circonscriptions respectives pour offrir des victoires à une gauche de combat antiraciste, antivalidiste et féministe.
Combiner un mouvement social à une unité populaire électorale, voilà les éléments structurant un Front Populaire Écologique indispensable pour ramener un espoir dans un pays tétanisé par les guerres et l’exploitation.
Si les prochaines élections confirmaient la victoire de l’extrême droite, les premier.e.s attaqué.e.s seront, comme en Italie ou en Argentine, les précaires, les femmes, les étranger.e.s, les personnes LBGTQIA+, cibles privilégiées des politiques néo-fascistes.
L’issue de ce mois de juin 2024 est incertaine. Une cohabitation Macron-Bardella, ou un Parlement introuvable, laisseront quoi qu’il en soit le pays dans le chaos. Et les jeux du cirque olympique ne feront pas passer la pilule. La monarchie présidentielle se meurt en France. Plus que jamais, nous devons apprendre à construire collectivement le pouvoir populaire, l’autogestion et l’entraide. Pendant que les loups s’entre-dévorent dans le désordre de leurs batailles de palais, nous avons besoin de construire un projet de société fondé sur la Seconde Commune écologique et sociale. Plus que jamais, nous avons besoin d’une société d’entraide qui répare la Nature et en finisse avec les rapports d’exploitation et de domination.
Pour PEPS
Merlin Gautier, Dominique Paturel coordinateurs
Andy Kerbrat député LFI-PEPS
Marjorie Keters Porte-Parole
Dématérialisation et pratiques abusives de la CAF
COMMUNIQUE DE PRESSE – 6 FEVRIER 2024
Lettre ouverte au premier ministre G.Attal
Des associations actrices de la solidarité et du travail social, de défense des droits sociaux, de promotion des libertés fondamentales et des droits humains dans l’environnement numérique s’unissent pour interpeller le premier ministre sur les conséquences pour les allocataires les plus fragiles de certaines pratiques mises en place dans le réseau des CAF. Elles pointent notamment du doigt le caractère discriminatoire de l’algorithme de notation et de profilage des allocataires, qui engendre des surcontrôles pouvant aboutir à des suspensions totales de droits pendant des mois.
Dans une lettre ouverte à Gabriel Attal en date du 5 février 2024, ces organisations demandent notamment la fin des algorithmes de scoring dans les CAF et d’autres organismes, l’interdiction des décisions et suspensions automatiques de droits, la motivation des trop-perçus et accusations de fraude, ainsi que le respect du contradictoire. Ils revendiquent également de remettre de l’humain et la possibilité d’accueils physiques dans les relations entre usagers et services publics.
« Les dérives liées à la dématérialisation se traduisent par des situations inextricables laissant des personnes sans aucune ressource (…), une maltraitance institutionnelle porteuse de multiples conséquences sur le plan matériel et psychologique dont ne semblent pas avoir conscience les autorités de tutelle »
Plus largement, les associations appellent à un renforcement des contrôles de légalité indépendants des systèmes d’information au regard du règlement général sur la protection des données – RGPD et de la réglementation française et européenne. Elles insistent sur la nécessité d’un large débat concernant l’usage et la transparence des algorithmes publics.
Contact presse : Changer de Cap – contact@changerdecap.net – Tél. 07 48 90 55 95
Organisations signataires
Adéquations, Aequitaz, AMPIL (Action Méditerranéenne pour l’insertion par le Logement), ANAS (Association nationale des assistants de service social), APF France Handicap, APICED, AFVS (Association française des victimes du saturnisme), Association Solidarité Jean Merlin, ATD Quart Monde, AU 68 Associations unies du Haut-Rhin, CGT INSEE-Genes, CNAFAL (Comité national des associations de familles laïques), Collectif Alerte, Collectif Changer de cap, , Emmaüs France, Fondation Abbé Pierre, GISTI Groupe d’information et de soutien des immigrés, Handi-social
La Cimade, La case de santé Toulouse, La Quadrature du Net, Le Mouton Numérique, Ligue des Droits de l’Homme, MCM (Maison de la Citoyenneté mondiale Mulhouse), MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires), MFRB (Mouvement français pour un revenu de base), Mouvement Utopia Réseau Hospitalité Marseille, CNDH-Romeurope, RSA 38, Secours catholique, Stop précarité
Comme partout en France, soutenons les demandeurs d’asile, combattons l’extrême-droite
Parce que l’exil n’est jamais un choix, depuis longtemps nos organisations syndicales, politiques, associatives soutiennent l’accueil des demandeurs d’asile présent-e-s dans le Tarn et dénoncent les violences et intimidations perpétrées envers celles et ceux qui sont favorables à une France solidaire et qui luttent contre la présence menaçante de l’extrême-droite.
Continuer la lectureEt maintenant, que faire ? Vers un soulèvement des vies !
PEPS Edito, 17 avril 2023 (https://confpeps.org)
« Article 34. – Il y a oppression contre le corps social lorsqu’un seul de ses membres est opprimé. Il y a oppression contre chaque membre lorsque le corps social est opprimé.
Article 35. – Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs » (Constitution de 1793)
Le Conseil Constitutionnel, en entérinant la contre-réforme des Retraites, a acté le passage en force de Macron et a rendu la Constitution de la Vème République définitivement illégitime. En promulguant la loi à 3 heures du matin le soir même, le forcené de l’Élysée, égal à lui-même, a montré qu’il ne lâcherait rien, fidèle à son égo, à son mépris de classe, à son arrogance et à sa mission : défendre les intérêts du capital et des marchés financiers. Pourtant le mouvement ne va pas s’arrêter. Il va continuer, porté par une dynamique qui dépasse la seule question des retraites.
Nous vivons en effet le temps d’une coagulation des colères qui n’est pas la convergence des luttes mais celle des vies brisées, mutilées, cassées par le capital, qui s’exprime dans une rage collective contre Macron et son Monde. Ce qui est en jeu pour les « gens ordinaires » dans ce soulèvement de la vie, c’est précisément que la vie, leur vie, compte moins que la marchandisation, le profit, l’argent, l’économie. « Macron nous vole deux ans de notre vie!« , disent les manifestants contre la réforme des retraites. L’agro business nous vole notre eau, donc une partie de notre avenir et celle de nos enfants disent les révoltés de Sainte Soline. La vie des sans papiers comptent moins. La vie des noirs et des arabes comptent moins. La vie des femmes compte moins, disent les femmes dans les manifestations du 8 mars. La vie des jeunes compte moins, disent les jeunes victimes de la précarité, confrontés à l’éco anxiété née de la crise bio climatique. C’est la convergence des vies et la demande d’une nouvelle espérance dans un avenir d’égalité, de justice sociale et écologique, d’humanité et de dignité qui se lève face à la folie du forcené de l’Élysée qui, bunkérisé dans son palais, se veut le représentant du Parti de l’ordre. Toutes celles et ceux qui marchent contre la nouvelle monarchie refusent cette alternative entre l’ordre et le chaos. Car le représentant du chaos c’est Macron lui-même !
Continuer la lectureWeek-end contre l’A69 Castres/Toulouse – 22-23 avril – Pour la défense des terres tarnaises !
Au pied de la Montagne Noire, réservoir d’eau du Tarn sud (81), une coulée de goudron menace de se déverser à travers la vallée du Girou. Le projet d’autoroute A69 Castres-Toulouse condamnerait 400 hectares de terres agricoles, de zones humides, de forêts et autres formes de vie. Un désastre environnemental pour un gain de temps dérisoire. Vieux de 40 ans, ce projet archaïque bordant une route nationale est un caprice du géant pharmaceutique Pierre Fabre(1). Porté par des multinationales du BTP comme NGE et Vinci, il est aujourd’hui soutenu par l’Etat, la Présidente de Région Carole Delga et le département du Tarn.
A la veille du début de chantier de ce projet écocidaire, la lutte s’intensifie. Avec l’arrivée du printemps, le réveil des chiroptères laisse planer un air de résistance : voilà deux semaines que les écureils se relayent dans les arbres et les machines pour stopper l’avancée du chantier (2) ! Cela fait des années déjà que les habitant.es s’opposent à cette autoroute avec humour et détermination (3), organisant campagnes d’information, marche et bivouac, portant les recours juridiques et toutes sortes d’actions (4). Des élu·e·s locaux·ales, plusieurs expert·e·s du GIEC(5) et de nombreuses organisations indépendantes telles que la CNPN (6) se sont prononcé·e·s en défaveur du projet. Plus de 130 agriculteurs·ices locaux·ales menacé·e·s par le projet ont également rejoint la lutte pour stopper l’A69 et défendre leurs terres (7). Malgré tout cela, l’abattages a commencé à la mi-mars, et les travaux pour les ouvrages d’art sont imminents.
Mais l’autoroute ne passera pas ! Nous sommes déjà des centaines à nous y opposer et nous n’arrêterons que lorsque le projet sera abandonné !
1. https://reporterre.net/Comment-le-lobby-pro-autoroute-a-impose-la-liaison-Toulouse-Castres
2. https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/tarn/albi/autoroute-a69-perches-en-hauteur-attaches-aux-machines-des-militants-ecologistes-continuent-d-empecher-l-abattage-des-arbres-2740874.html
3. https://www.lvel.fr/vid%C3%A9os
4. https://www.lvel.fr/nos-actions
5. https://www.lvel.fr/post/tribune-a69-l-embl%C3%A8me-d-une-fuite-en-avant
6. https://www.lvel.fr/_files/ugd/87cfab_2e48f28862be40408b4854d77e5d1b75
7. https://www.lvel.fr/_files/ugd/87cfab_5e2b06e6ee7e4f6e862bf8a0eb5a7d2b.pdf
Où court-on ?
Edito de PEPS – avril 2023 –
Dans les fumées de la révolte, le nécessaire mais introuvable débouché social
La résurgence ouvrière
La révolte actuelle contre le pouvoir a beau être un classique refus de l’augmentation de l’âge de départ à la retraite, porté par les syndicats et la gauche traditionnelle, elle échappe à la compréhension du gouvernement et de ses relais médiatiques. Pourquoi ? Parce qu’ils pensent, comme beaucoup trop de gens, que la classe ouvrière a connu le même destin que la paysannerie en France et n’existe plus vraiment, noyée qu’elle serait dans la fameuse « société de services » managériale. Pourtant, qu’il s’agisse du mouvement des gilets jaunes, du refus des pass sanitaires, ou du mouvement pour les retraites : les dernières grandes mobilisations sont portées par cette population qui continue d’être indispensable à l’économie capitaliste. Nous vivons la résurgence de la classe ouvrière.
Continuer la lectureRendez-vous du 23 mars 2023 : on y était !
Comme des centaines de milliers de personnes, à Paris et partout en France !