Ouvrir une voie légale de migration entre la frontière italienne et Nice

Communiqué de presse de l’association Tous citoyens : 

« Ouvrir une voie légale de migration entre la frontière italienne et Nice »

(A&A 06 soutient ce communiqué et encourage chacun-e à l’appuyer en signant la pétition sur https://www.change.org/p/ouvrir-une-voie-l%C3%A9gale-de-migration-entre-la-fronti%C3%A8re-italienne-et-nice?recruiter=632357813&recruited_by_id=52fcecf0-a964-11e6-befe-2559e6e115b8&utm_source=share_petition&utm_campaign=share_petition&utm_term=share_petition&utm_medium=copylink&utm_content=cl_sharecopy_34031433_fr-FR%3A5)


Deux personnes ont été fauchées par une voiture en longeant l’autoroute près de Menton, à pied et en pleine nuit, dans la nuit du samedi 16 au dimanche 17 juillet 2022. L’une d’elle est décédée et l’autre hospitalisée dans un état grave. Ces deux personnes seraient des exilés cherchant refuge en France.

Ce drame s’ajoute à une très longue liste d’exilés morts en tentant de rejoindre la France depuis l’Italie : renversés par des voitures, électrocutés dans les armoires électriques ou sur les toits de trains, victimes de chutes en montagne, etc.

Quand ouvrira-t-on enfin des voies légales de migration ? Quand supprimera-t-on ce « no man’s land juridique » meurtrier entre la frontière italienne et Nice ?

En effet, un migrant passant par l’Italie pour rejoindre « le pays des droits de l’Homme » doit se cacher pour passer la frontière et doit se rendre invisible en parcourant les 32 km qui séparent la frontière de Nice. Une fois à Nice, il pourra tout à fait légalement demander l’asile et circuler sans être arrêté dans l’attente de son rendez-vous en Préfecture.

Ces nombreux décès surviennent dans ce vide juridique de 32 km où ils sont considérés comme clandestins. Ces décès sont donc le fait d’une décision politique qui créé de toutes pièces un « no man’s land » juridique, une zone d’irrégularité administrative.

Trois solutions simples permettraient aux exilés de déposer une demande d’asile en France sans risquer leur vie :

  • La première consiste à rouvrir cette frontière interne de l’Union Européenne entre l’Italie et la France.
  • La seconde consiste à enregistrer les demandes d’asile au poste frontière français à la frontière franco-italienne en y installant une Structure de Premier Accueil des Demandeurs d’Asile (SPADA).
  • La troisième consiste à délivrer au poste frontière français des laissez-passer permettant aux migrants de rejoindre la SPADA de leur choix pour y enregistrer leur demande d’asile dans un délai mentionné.

Quelle que soit la solution retenue, nous demandons à l’Etat et à son représentant, le préfet des Alpes-Maritimes, la création d’une voie légale de migration entre la frontière franco-italienne et Nice afin de sauver des vies et d’éviter ces nombreux drames.

Demander l’asile est un droit fondamental. La France doit respecter la convention de Genève, la charte des droits fondamentaux de l’Union Européenne et la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Elle ne peut continuer à mettre volontairement en danger des personnes souhaitant exercer leur droit d’asile.


Association Tous citoyens, Nice, le 19.07.2022

La solidarité n’est pas un délit

Manifeste de membres et sympathisants en soutien des associations d’aide aux migrants (cliquer ici pour soutenir)

Un candidat à la Présidence de la République, qui, à tout propos et surtout hors de propos, se réfère à l’histoire de France, a récemment déclaré que les associations d’aide aux migrants doivent être traitées «comme des ennemis».

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Toutes aux frontières – 5 juin 2021

UNE ACTION FÉMINISTE EUROPÉENNE
POUR UNE EUROPE SANS MURAILLE

En savoir plus sur le site de Toutes aux Frontières,

Une journée d’action féministe transnationale pour transformer les politiques migratoires européennes.  Toutes aux frontières » est une action visant à affirmer et à rendre visible l’expression des féministes sur les politiques migratoires européennes actuelles, et les situations de violences multiples que vivent les femmes et les minorités de genre dans les situations de migration. Continuer la lecture

Mort.e.s aux frontières de l’Europe

de MIGREUROP Observatoire des frontières (http://www.migreurop.org/article3027.html)

Le 6 février 2014, au moins 14 personnes ont trouvé la mort, à quelques dizaines de mètres de la plage du Tarajal, sous les tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogène de la Guardia civil espagnole qui tentait de les empêcher de rejoindre l’enclave de Ceuta.

Le 9 février 2020, un bateau avec 91 personnes à bord, a fait naufrage au large de la Libye, malgré l’alerte lancée dans la nuit par WatchTheMed AlarmPhone, ignorée par les soi-disant garde-côtes libyens, et sans qu’aucun secours n’ait été porté à cette embarcation en détresse dont les passagers et passagères ont disparu en mer sans laisser traces.

 

À l’initiative d’AlarmPhone, nous commémorerons ces disparitions, ainsi que toutes celles dont nous n’avons pas connaissance, les 6 et 9 et 13 février prochains, pour ne pas oublier ces damné∙e∙s de la mer, et pour dénoncer une fois encore la responsabilité de l’Union européenne (UE), de ses États-membres et de ses partenaires dans cette politique délibérée aux conséquences macabres.

Selon l’organisation internationales des migrations (OIM), depuis 2014, plus de 20 000 personnes ont disparu ou perdu la vie sur les routes migratoires, dont la moitié en Méditerranée. Depuis les années 90, ce nombre s’élève à plus de 50 000 personnes.

Ces derniers mois, l’agence européenne de garde-côtes et de garde-frontières (Frontex) est accusée d’avoir eu connaissance ou de s’être rendue complice de refoulements illégaux de personnes exilées en mer Égée et en Hongrie.

 

Pour la première fois depuis sa création, des enquêtes officielles ont enfin été ouvertes après des années de dénonciation de la part des défenseurs∙ses des droits humains. Le comité des droits de l’Homme des Nations unies vient de confirmer pour sa part la responsabilité du gouvernement italien dans le naufrage du 11 octobre 2013, ayant causé la mort d’au moins 268 personnes, dont 60 enfants, pour avoir retardé les secours. Après une enquête menée par le journaliste italien Fabrizio Gatti, un procès contre les responsables des salles d’opérations de la marine militaire et des garde-côtes italiens s’est ouvert en 2019 en Italie.

 

Ramené·es à la frontière plutôt qu’à l’hôpital …

Communiqué de presse du Collectif Maraude du Briançonnais 19/01/2021

Samedi 16 janvier 2021, un peu avant 16 heures, l’hélicoptère du secours en montagne a déposé une famille exilée au poste de frontière de Montgenèvre au lieu de l’amener à l’hôpital. La manière dont s’est déroulé ce secours, à plus de 2000m d’altitude, d’un nourrisson de quelques jours, de son frère d’à peine un an et de leurs parents constitue une nouvelle escalade du gouvernement français dans le mépris des droits fondamentaux et la mise en danger des personnes exilées. Continuer la lecture

Pour le respect des droits fondamentaux des exilé.e.s

APPEL

Pour le respect des droits fondamentauxdes exilé.e.s à la frontière franco-italienne et ailleurs

Le 17/8/20

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Le 31 juillet, le ministre de l’Intérieur Darmanin annonce depuis Rome la création d’une brigade spéciale franco-italienne qui sera placée sous commandement unique, dans la région frontalière Vintimille-la Roya-Menton ; officiellement, en vue de traquer les filières de passeurs. Continuer la lecture

Relaxe de Cédric Herrou : fin des multiples atteintes au droit à la frontière ?

Communiqué de SOLIDARITE MIGRANTS COLLECTIF 06 (SOMICO 06) télécharger sur roya-citoyenne.fr/2020/05

RELAXE DE CEDRIC HERROU PAR LA COUR D’APPEL DE LYON :
FIN DES MULTIPLES ATTEINTES AU DROIT A LA FRONTIERE ?

(Note: voir les alertes du 15 mai 2020 de la CAFFIM)

Depuis cette fatale décision prise en juin 2015 de fermer les frontières aux migrant·e·s, les pouvoirs publics entravent la marche de ces damné·e·s de la terre qui aspirent à trouver enfin un avenir digne de leur condition d’être humain dans notre riche Europe. Et depuis 5 ans donc, nombreu·x·ses sont ceux qui aspirent à une même volonté de voir respecter le principe de Fraternité, militants d’association ou simples citoyens, à Menton, dans la vallée de la Roya, dans le Briançonnais et d’une façon générale en France. Beaucoup ne cessent pour cela d’être harcelé·e·s, par les préfectures, les forces de l’ordre qui font irruption au petit matin à leur domicile, l’arme au poing quitte à terroriser des enfants, les mettant en garde à vue, des ordinateurs et des smartphones saisis et jamais rendus, des procureurs qui les traînent en justice usant d’argument fallacieux quitte à tricher avec la langue française pour les faire condamner. Que de temps perdu, de forces gaspillées, d’humiliations vaines… Continuer la lecture