Réfugiés : le gouvernement choisit la répression

Cette France n’est pas la nôtre.

De Nice à Calais, la réponse du gouvernement à la venue de réfugiés est la répression.

Cette politique réactionnaire, dénoncée et condamnée par les associations et le Défenseur des Droits Jacques Toubon, est la preuve que ce gouvernement d’amateurs a peut-être la vision d’une économie ouverte à tous les vents mauvais du libéralisme mais n’a aucun sens de ce qu’est une politique. Surtout, sur ce point, ils se cramponnent à l’idée fausse que les réfugiés viennent ici alors qu’ils ne font que fuir là-bas.

Ce flux ne s’arrêtera que lorsque les conditions de misère, de guerre, d’exploitation, de violence, de famine, de dictature, de sécheresse, d’injustice…cesseront.

En attendant, ce qui doit cesser, c’est la maltraitance infligée à ces réfugiés, fragiles, démunis. Nous exigeons que la France, la nôtre, soit terre d’accueil et de soutien aux plus malheureux et que le Ministère de l’Intérieur ne se contente pas d’être le Ministère de la Police.

De Calais à Nice, du Nord au Sud, nous proclamons que les déshérités du monde sont ici chez eux !

Calais : Les bulldozers ne font pas une politique !

Calais : Les bulldozers ne font pas une politique ! Ce texte du 22 février 2016 signé de 85
organisations et 175 personnalités, est disponible ici: http://www.gisti.org/spip.php?article5261, et publié par mediapart  et par lemonde.fr

Une fois de plus, l’unique réponse qu’envisagent les pouvoirs publics face à la situation dans le Calaisis, c’est l’évacuation d’un camp de réfugiés, et leur dispersion. Cette « solution » n’en est pas une.

Aux huit organisations qui ont adressé une lettre ouverte à Bernard Cazeneuve pour lui demander de surseoir à l’évacuation programmée d’une grande partie de la « jungle » de Calais, le ministre de l’Intérieur vient d’adresser une réponse qui est une fin de non-recevoir : il justifie sa décision à coups de propos incantatoires sur le respect des droits fondamentaux des migrants et le bien-fondé de politiques qui ne varient pas depuis des années, malgré leur échec évident ; et il rappelle aux associations leur « partenariat » avec l’État comme pour les impliquer dans la politique qu’elles contestent. Dans la foulée, la préfecture du Pas-de-Calais vient de publier un arrêté ordonnant aux occupants de la zone sud du bidonville, dite « la Lande », de quitter les lieux mardi 23 février au plus tard. Continuer la lecture