Communiqué : Le peuple kabyle a choisi le combat politique et pacifique.

A propos de la désobéissance civile

Chaque peuple se donne les moyens de sa lutte. Le peuple kabyle a choisi le combat politique et pacifique. Ce choix, essentiel, est irréversible.

Quant à la désobéissance civile, il faut dire tout de même que le peuple kabyle est en désobéissance civile permanente. Je rappelle que nous avons organisé des votes pour l’élection du drapeau kabyle dans les villages de Kabylie ; nous avons organisé des meetings, des rassemblements, des lever de drapeau kabyle, le tout au nez et à la barbe des services répressifs algériens. Nous avons mené des actions de rue sans jamais demander aucune autorisation. Nous avons même organisé un congrès sous état de siège. Nous avons obligé des ministres algériens à rebrousser chemin, et quand ils sont venus soi-disant se recueillir sur la mémoire du grand chanteur Taleb Rabah, ils ont été obligés de passer sous les drapeaux kabyles et amazighs que le MAK a fait flotter au-dessus de leur tête ,alors si tout cela ce n’est pas de la défiance, je me demande bien comment on pourrait définir ces actions.

La Kabylie est en danger. Il faut agir vite et intelligemment. La désobéissance ne consiste pas à engager la totalité du peuple kabyle dans des actes de défiance qui mettraient inutilement en difficulté la société kabyle qui croule déjà sous toutes sortes de difficultés.

Le devoir patriotique nous recommande d’être responsables et d’orienter l’esprit de désobéissance civile, vers la construction civile, la cimentation de notre nation, pour enfin aboutir à l’instauration d’un Etat kabyle de fait, en commençant par la réhabilitation et la modernisation de l’organisation socio-politique ancestrale afin de permettre à nos villages et à nos quartiers de recouvrer leur souveraineté. L’édification de l’Etat kabyle doit se faire à la base en mobilisant toute les énergies d’où notre proposition de la conférence citoyenne kabyle. (https://www.facebook.com/2084603045154755/posts/2666833726931681/).

Bouaziz Ait Chebib,
TEGDUDA TAQBAYLIT
porte-parole de l’URK (Union pour une République Kabyle)

 

Paris, 17 octobre 1961

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17 octobre 1961 – 17 octobre 2016 – 55ème anniversaire – Vérité et Justice

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Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par Maurice Papon, préfet de police de Paris et le Gouvernement de l’époque. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Continuer la lecture