La disparition de François Maspero constitue une perte gigantesque en cette période d’abandon de la culture du livre et plus encore de l’engagement des éditeurs dans la défense de la création en résonance avec la cité. Comme Pier Pasolini pouvait parler de « poètes civils » on doit entendre F. Maspéro comme un de ces rares « éditeurs civils » capables de risquer l’aventure des vents contraires, des histoires « mineures », de ce devenir humain à la hauteur de l’idée de beauté et de résistance que l’on s’en fait chaque fois qu’un combat se mène contre l’injustice et la maltraitance d’une autre part de l’humanité. F. Maspéro s’inscrit dans la mémoire vive du partage des sources de la connaissance et son courage si malmené ce jour.
Philippe Tancelin( poète-philosophe) – (transmis par une de nos lectrices)