Menacée non par les « indépendantistes » catalans, mais par le comportement brutal, répressif, néo-franquiste, du Parti populaire.
Nous devons condamner avec la plus grande énergie, et colère, le véritable coup d’Etat de Rajoy en Catalogne. Des sièges officiels de la Generalitat, de partis politiques « indépendantistes » ont été perquisitionnés, des documents et du matériel électoral saisis, des responsables politiques arrêtés. Cela nous ramène aux heures noires du franquisme.
Le gouvernement du Parti populaire, élu par la fraude et la corruption, doit laisser les Catalans décider librement de leur avenir. Le « modèle » issu de la « Transition » a fait naufrage. Quelles que soient nos positions respectives sur le « problème catalan », nous ne pouvons tolérer ce coup de force du PP contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Seul un dialogue véritable, dans le respect des prérogatives et propositions des différentes institutions, des élus, des choix populaires, pourra éviter l’irréparable. La stratégie de la tension du gouvernement Rajoy, délibérée, instrumentalisée, peut déboucher sur un bain de sang. Le calcul des néo-franquistes est revanchard, politique et politicien. La démocratie espagnole, certes bancale, traverse sans doute sa plus grave crise depuis le « Tejerazo ». Les classes dominantes s’accrochent à la défense du « modèle » pour préserver leur statut et les profits capitalistes.
Ne nous taisons pas ! La situation en Catalogne concerne tous les démocrates. Oui à une Espagne de toutes les Espagne !
Jean Ortiz
LES INDEPENDANTISTES ET LA CATALOGNE OUVRENT LA VOIE.