Allocataires et précaires devant la CAF de Mulhouse

lu sur L’Alterpresse68 alterpresse68.info/2021/07/02/

Des représentants associatifs, tels le groupe chômeurs et précaires de la Maison de la Citoyenneté Mondiale affiliée au MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires), AU68, le DAL, à Droit et Pauvreté, RSA Grand Est, l’Archipel des Sans-Voix et des allocatiares, se sont retrouvés le 29 juin 2021 devant les locaux de la Caisse d’allocation familiale de Mulhouse.

Ils revendiquent une meilleure écoute, du respect, et la mise en oeuvre d’un climat de confiance entre l’institution et les attributaires.

Les manifestants constatent que l’administration de service public est souvent un système inhumain.

Face à cette barrière d’incompréhension et en l’absence d’un véritable dialogue, ce qu’ils déplorent, ils ont pris la décision de faire entendre la voix de tous ceux qui subissent des décisions ayant des conséquences graves et dégradantes.

Ils rappellent à ce titre que le logement, le revenu, la santé, l’éducation, la culture, sont des droits fondamentaux, et non de la charité. Ils matérialisent le droit au respect et à la vie.

Ils ont en outre formulé une liste de souhaits, sur fond de désespoir et de révolte :

  • Nous vous demandons d’écouter nos cris de détresse, pour mieux nous comprendre et pouvoir répondre à nos revendications légitimes
  • Nous refusons d’être les victimes de vos machines informatiques infernales.
  • Nous exigeons des contacts humains.
  • Nous refusons les contrôles permanents et dégradants.
  • Nous demandons de pouvoir bénéficier de l’aide de personnes pour nous faciliter les démarches afin de pouvoir accéder à nos droits.
  • Nous exigeons le respect des personnes et refusons d’être les victimes d’un climat de suspiscion permanente.
  • Nous ne sommes pas des fraudeurs, mais des citoyen-nes en difficulté.
  • Ne vous contentez pas de vous pencher sur notre sort, mais mettez-vous à notre hauteur.
  • Nous demandons que le service public respecte le Code des Relations entre le Public et les Administrations, et notamment l’obligation de traitement des dossiers dans la considération des personnes.
  • Nous dénonçons les baisses voire suppressions des APL depuis le début de la réforme du 1er janvier du mode de calcul alors que les revenus des personnes ou familles n’ont pas changé.
  • En cas de révision des droits nous dénonçons la suppression des allocations pouvant durer plusieurs mois avant leur rétablissement.
  • Nous dénonçons le fait qu’un allocataire sur trois ne touche pas le RSA. Cela est inadmissible et devrait être automatique. En revanche nous exigeons de la CAF une allocation minimum d’existence équivalente au moins au seuil de pauvreté pour pouvoir vivre, et non survivre.
  • Nous dénonçons le fait que tout recours par un allocataire au médiateur de la CAF est interdit.
  • Choqués par votre slogan : La CAF 100% numérique, nous dénonçons la fracture numérique qui empêchent beaucoup d’allocataires de régler les problèmes administratifs.

Toutes considérations qui jalonnent d’ailleurs le dernier rapport d’activité 2020 de la défenseure des droits.

Document L’Alterpresse68

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