En prélude aux « Rencontres de Printemps » d’Alternatives et Autogestion

Vendredi 26 Avril, 19h, au Maltais Rouge, 40 rue de Malte, 75011 Paris

Présentation croisée de nos mouvements (A&A, Mouvement Ecolo, . . .)
et débat autour de
l’Appel pour une Constituante de l’écologie populaire
proposé par le Mouvement Ecolo.


Texte : »Pour un pôle de l’écologie populaire »: Pour une Assemblée constituante de l’écologie populaire

Le soulèvement populaire des Gilets Jaunes, le combat pour la justice climatique, le développement des ZAD mettent l’écologie au centre du débat public. Les Gilets Jaunes sont un mouvement de survie social écologique qui pour la première fois implique massivement les classes populaires. Ils imposent le débat sur des questions écologiques : transports contraints, étalement urbain, précarité énergétique, taxe carbone, services publics de proximité…, mais aussi désobéissance civile, convivialité des ronds points, contestation de l’organisation verticale et jacobine du pouvoir dans les organisations…

Avec plus de 2 millions de signatures et la grève scolaire du 15 mars, les marches climats appellent à la convergence entre « les fins de mois et la fin du monde ». Notre Dame des Landes est une victoire historique du même type que le Larzac. Les ZAD malgré la politique autoritaire et liberticide du gouvernement Macron- Philippe, continuent à se développer de Bure à Europa City, de Royon à la LGV Lyon Turin.

Ces mouvements sont l’expression d’une résistance des peuples à la crise sociale écologique accélérée par la mondialisation capitaliste. Elles sont la réplique française au mouvement des Places, des indignés à Occupy Wall Street, des révolutions arabes, de la révolte des peuples indigènes contre l’extractivisme , des mouvements d’émancipation qui, du Rojava au Chiapas en passant par la Catalogne contestent l’ordo libéralisme

Pourtant paradoxalement, l’écologie politique n’est plus qu’un champ de ruines. L’écologie libérale de marché a démontré avec le Ministère Hulot son échec programmé et sa capitulation face au productivisme : Glyphosate, Montagne noire et forages pétroliers en Guyane, reculs sur le nucléaire sur le CETA, sur Bure, sur l’huile de palme, sur la loi sur l’alimentation et sur la loi littoral… La preuve est faite. Le capitalisme repeint en vert qu’on l’appelle économie verte, économie circulaire, développement durable est un leurre.

L’échec de l’écologie de marché entraîne dans sa foulée celle de l’écologie d’accompagnement. SI un parti Vert était nécessaire dans les années 80 et 90 pour éveiller les consciences, il est désormais obsolète, ses tâches ayant été accomplies. L’illusion de réunir tous les écologistes au sein d’une même famille ne peut plus tenir leu de programme. D’autant plus qu’émerge une 4ème écologie politique, celle de l’éco-fascisme.

Pour les signataires de cet appel, le temps est venu d’un mouvement de l’écologie populaire. L’écologie populaire de transformation suppose une politique de rupture avec le capitalisme vert et une convergence des luttes sociales et environnementales, Cette écologie converge sur les objectifs : elle se retrouve pour prôner une décroissance soutenable, défendre les communs, l’entraide, la coopération, lier biodiversité et diversité humaine, lutter contre toutes les dominations sociales (genre, ethnique, social), défendre la souveraineté alimentaire et l’agro-écologie, en finir avec les Grands Projets Inutiles, les crimes industriels (usines Sévéso, amiante, produits toxiques…). Elle se réclame de René Dumont, d’André Gorz, de Félix Guattari, de Murray Bookchin…
Mais son émiettement la rend impuissante. L’écologie populaire si elle prenait conscience de sa force et s’organisait dans un pôle unifié de l’écologie de transformation deviendrait une force incontournable capable de donner une perspective politique claire à tous les déçus de l’écologie politique et d’une gauche déboussolée. C’est pourquoi nous appelons à une Constituante de l’écologie populaire, ouverte à tous les courants de l’écologie de transformation pour refonder le projet écologiste sur des bases de rupture avec le capitalisme vert. Nous ne pouvons pas rester des spectateurs du mouvement historique actuel. Nous ne pouvons plus rester chacun dans notre chapelle, attendant que la réalité des crises écologique et climatique nous donnent raison. Unir nos forces est une nécessité. C’est pourquoi l’AG de cette constituante pourrait se donner comme ordre du jour :

1. Identifier ce qui nous rassemble et ce qui nous divise en proposant une charte commune de l’écologie populaire
2. Proposer des campagnes communes rassemblant les groupes locaux qui se réclament de cette mouvance pour crédibiliser notre démarche.

3. Lancer une dynamique de rassemblement à travers une Conférence Permanente de l’écologie populaire, une Université d’Automne, des outils numériques communs…
4. Préparer l’émergence de listes municipalistes, citoyennes, écologistes et sociales en 2020

Nous appelons les écologistes organisés ou bon, tous les groupes, mouvements et organisations locales ou nationales à nous contacter pour préparer ensemble cette Assemblée Constituante de l’écologie populaire. Que vous soyez écologistes sociaux, municipalistes libertaires, écosocialistes, objecteurs de croissances, éco féministes, écologistes radicaux, zadistes, écologistes membres de la France Insoumise, du NPA, et d’Ensemble, d’alternative Libertaire, d’Ecologie sociale, Objecteurs de croissance, du Mouvement Ecolo, gauche d’EELV, zadistes, courants autonomes et libertaires de l’écologie radicale, éco- féministes, éco communistes, militants de la libération animale, Gilets jaunes ou Gilets Verts, si vous vous reconnaissez dans ce texte, réunissez vous dés maintenant dans des assemblées locales, régionales de l’écologie populaire en vue de la tenue de la première Assemblée constituante de l’écologie populaire ; Pour le pouvoir au peuple, pour le peuple et par le peuple !

 

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