Les massacres commis vendredi 13 novembre 2015 à Paris nous saisissent d’horreur. Nous adressons nos pensées solidaires et fraternelles aux victimes, à leurs familles et à leurs proches.
Nous condamnons toute forme de violence. Aucune cause ne saurait justifier la suppression de la vie d’un être humain. Ces assassinats sont des plus lâches.
Nous n’oublions pas les victimes des attentats de Beyrouth jeudi matin. Nous n’oublions pas les victimes à Ankara, à Suruq et au musée du Bardo. Nous n’oublions pas les victimes quotidiennes en Syrie et au Nigeria et partout ailleurs.
Après la compassion, le recueillement et le deuil, il nous faudra nous interroger sur les causes. Contrairement à ce que les donneurs de leçon d’hier et d’aujourd’hui nous assènent, s’interroger n’est pas excuser !
Oui il faut s’interroger sur le fait que des jeunes gens éduqués dans les valeurs de paix et de respect prennent les armes pour aller assassiner en Syrie, en France ou au Liban. Oui il faut s’interroger sur le fait que l’enfermement dans la religion devienne un refuge pour les blessés de la vie et une réponse aux questions de la jeunesse.
Nous avons tant de réponses alternatives à discuter ensemble. Nous avons tant de refuges à leur proposer. Pourquoi la réponse politique a-t-elle failli à accueillir leurs révoltes ?
Une cause majeure à ces révoltes : l’injustice ! Injustice dans les quartiers populaires (Zyed et Bouna nous ne vous oublions pas), Injustice dans les entreprises (les Moulinex, les Conti, les Air France, …), Injustice entre les riches et les pauvres (paradis fiscaux, fraudes patronales, délocalisations), Injustices dans le monde (soutien aux dictateurs, aux états hors la loi, condamnation des tentatives démocratiques, interventions impérialistes, …).
La réponse à la violence ne peut pas être plus de violence. Les humains ont inventé une réponse appropriée : la justice. Nous exigeons plus de justice. Seule la justice pourra apaiser les haines qui nous conduisent vers le cycle infernal de la barbarie : attentats, bombardements, répression, attentats, bombardements, ventes d’armes, etc.
Sans relâche, il faut continuer de réfléchir, de débattre et surtout d’agir pour sortir des impasses de notre société en la réinventant pour plus de justice, de liberté et de démocratie.
Non à l’état d’urgence qui ne doit pas éteindre l’expression des luttes démocratiques sociales et écologiques.
Pas de justice, pas de paix.