Violences policières, violence d’Etat : soutien à Gilles Martinet

Communiqué de PEPS .
Violences policières, violence d’Etat
Soutien à notre camarade Gilles Martinet

 

Mardi 21 janvier 2020, alors qu’il manifestait pacifiquement contre un projet de loi visant le secteur de la recherche, notre camarade de PEPS et Gilet jaune enseignement recherche Gilles Martinet a été attaqué par les forces de l’ordre, qui, une fois de plus, ont fait preuve d’une violence intolérable face à des manifestants pacifiques.

 PEPS, Pour une Ecologie Populaire et Sociale, dénonce vigoureusement cet acte perpétré par les forces de l’ordre. Ce n’est pas un fait isolé. Historiquement, la police française est connue pour sa brutalité. Mais aujourd’hui plus qu’hier, cette brutalité est le pilier d’une politique de la terreur menée par le gouvernement Macron pour casser toute forme de contestation et mener sa politique ultra libérale en toute impunité.

Réprimer les opposants dans leur chair fait partie d’une longue tradition française : des morts de Charonne à Malik Oussekine, des noyés d’octobre 1961 aux exactions dans les colonies, puis plus récemment, la mort de Rémi Fraisse, les exemples ne manquent pas.

Depuis des décennies, les cités populaires sont des zones de non droit pour les habitants : contrôles d’identité intempestifs, insultes, usage de pratiques létales comme le plaquage ventral, d’armes de guerre comme le flashball visent à tuer dans l’oeuf toute contestation. La bavure n’est jamais loin, comme on a pu le voir avec Adama Traore.

Depuis un an, ces pratiques indignes d’une démocratie se sont étendues à toutes les formes de contestation : politique avec les Gilets jaunes, syndicale contre la réforme des retraites, écologiste avec le jeune défiguré au flashball pendant une manif anti chlordécone aux Antilles.

Les manifestations de la vie quotidienne ne sont pas épargnées : noyade de Steve Caniço pendant la fête de la musique, étranglement de Cédric Chouviat lors d’un contrôle routier.

La police assassine. Loin d’être une question de « déontologie », ces meurtres sont le fruit d’une volonté politique.

Depuis le début du mouvement des Gilets jaunes, on recense : deux morts, des milliers de blessés, 370 blessures à la tête, 25 éborgnés, 5 mains arrachées. Les manifestants sont gazés et nassés sans raison, tout est fait pour dissuader les opposants à la politique du gouvernement Macron de descendre dans la rue. Dans certains medias, les chiffres sont truqués, la réalité déformée.

 Cette violence d’Etat rend le gouvernement Macron chaque jour plus illégitime aux yeux de la population. Jour après jour, la peur cède le pas à la détermination des opposants. Plusieurs centres de recherche -Institut des Hautes Etudes de l’Amérique Latine, Sorbonne Nouvelle…- ont déjà exprimé leur soutien à notre camarade.

 Chaque blessé est une épine de plus dans le pied d’argile d’un Pouvoir qui ne tient que par la répression.

Justice pour les morts, justice pour les blessés!
Soutien à Gilles Martinet

TOUTES ET TOUS DANS LA RUE

PEPS, Pour une Ecologie Populaire et Sociale,
le 22 janvier 2020

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