EDITO.
L’époque est troublée et confuse.
Le mouvement des Gilets Jaunes se décante, les scories réactionnaires sont identifiées et isolées et se dégage la vision d’un monde qui reprend beaucoup aux revendications syndicales et politiques de gauche : le rejet du libéralisme, la recherche de démocratie, la prise de conscience de l’urgence écologique, le besoin de plus d’égalité, la prise en compte des solidarités, la nécessité d’avoir une place et un pouvoir de décision…
La campagne des élections européennes s’est achevée dans l’indifférence alors que la plupart des enjeux évoqués plus haut ne pourront se résoudre à minima au niveau du continent. Les démagogues, en France et dans toute l’Europe, soucieux de leurs petits intérêts, clament leur nationalisme frileux et borné. Une bonne moitié de la population s’exonère de sa responsabilité en attribuant à l’Union Européenne ses propres carences. Mais l’avenir nous appartient, les revendications et les exigences sont les mêmes que dans le cadre des pays : plus de démocratie, moins de privilèges, plus d’égalité, la prise en compte du dérèglement climatique, le renforcement des solidarités, un monde ouvert et accueillant…
A l’occasion de ses journées d’été qui se sont déroulées à Mulhouse du 30 août au 1er septembre 2018, Alternatives et Autogestion a mis à l’ordre du jour des débats, des discussions, des rencontres sur des thèmes qui participent à ce besoin de politique. Il est proposé dans ce double numéro le compte-rendu de ces journées : « Cris d’espoir et utopies réalistes ».
Citoyenneté transnationales, économie solidaire et distributive y sont abordés comme autant de possibilités de développer et d’y faire progresser l’écologie, le féminisme, les solidarités et l’autogestion. C’est un point d’étape. A nous de continuer ensemble.
Télécharger : cris d’espoir et utopies réalistes