communiqué PEPS, 10 juin 2024
Face au fascisme l’union fait la force !
Le score très important de l’extrême droite, aussi bien en France que dans toute l’Europe, est un symptôme de l’effondrement écologique et social de nos sociétés occidentales. Le repli identitaire, la peur de l’étranger, la violence individualiste sont des réflexes de survie, dans une société où la misère des ventres vides se mêle à l’aliénation, où l’entraide a été méthodiquement sapée par le capital et où le seul environnement compatible avec la vie de notre espèce disparaît.
Dans ce contexte, le choix de Macron de dissoudre l’Assemblée nationale est la signature d’un État en crise, qui préfère entendre le bruit des bottes dans les rues, plutôt que les cris du peuple.
Face à cette volonté de la bourgeoisie d’amener l’extrême droite au gouvernement, nous considérons, à PEPS, nécessaire de mener la bataille sur les deux fronts.
Dans la rue, soyons présents chaque nuit et chaque jour pour poursuivre et amplifier les mobilisations jusqu’au soir du second tour, le 7 juillet. Macron n’écoute le peuple que quand celui-ci vote RN ? Rappelons-lui la force immense qui s’est rassemblée et révoltée dans les rues depuis 2016. Contre ses lois- travail avec Nuit debout, ensuite avec les Gilets jaunes, les manifestations et les blocages contre les retraites, mais aussi avec les manifestations féministes et antiracistes ! Nous sommes le pouvoir populaire, contre les gouvernements successifs qui nous matraquent, nous emprisonnent et nous pillent.
Dans les urnes, il n’est pas question de laisser un boulevard aux néofascistes. La victoire de l’extrême droite aux européennes et le coup de poker de l’Élysée ont été permis par la division de la gauche et les choix égoïstes des appareils qui ont été lourdement sanctionnés par les électeurs. Cumulées, les voix allant du PS à la FI font, en effet, arithmétiquement jeu égal avec celles du RN. Résister demande que le plus possible de député.e.s de la gauche de combat soient élu.e.s pour faire obstruction à l’arc réactionnaire qui se forme dans l’hémicycle. Les forces politiques et sociales doivent converger autour du programme de la NUPES, qui est déjà parvenu il y a deux ans à devancer macronistes et lepenistes.
Ce programme, centré autour de la planification écologique, des avancées sociales (retraites, augmentations de salaire, renforcement de la sécurité sociale…) et d’une Constituante, est un socle commun de conquêtes sociales et écologiques.
PEPS demande à ce que tous les député.e.s sortant.e.s de la NUPES soient reconduit.e.s
et propose dans les autres circonscriptions un renouvellement intersectionnel permettant l’émergence de candidatures capables de contrer le récit identitaire de l’extrême droite telles celles de Ritchy Thibault en Gironde, Bénédicte Monville en Seine et Marne ou Odile Maurin en Haute-Garonne tout-e-s trois étant les mieux placé-e-s dans leurs circonscriptions respectives pour offrir des victoires à une gauche de combat antiraciste, antivalidiste et féministe.
Combiner un mouvement social à une unité populaire électorale, voilà les éléments structurant un Front Populaire Écologique indispensable pour ramener un espoir dans un pays tétanisé par les guerres et l’exploitation.
Si les prochaines élections confirmaient la victoire de l’extrême droite, les premier.e.s attaqué.e.s seront, comme en Italie ou en Argentine, les précaires, les femmes, les étranger.e.s, les personnes LBGTQIA+, cibles privilégiées des politiques néo-fascistes.
L’issue de ce mois de juin 2024 est incertaine. Une cohabitation Macron-Bardella, ou un Parlement introuvable, laisseront quoi qu’il en soit le pays dans le chaos. Et les jeux du cirque olympique ne feront pas passer la pilule. La monarchie présidentielle se meurt en France. Plus que jamais, nous devons apprendre à construire collectivement le pouvoir populaire, l’autogestion et l’entraide. Pendant que les loups s’entre-dévorent dans le désordre de leurs batailles de palais, nous avons besoin de construire un projet de société fondé sur la Seconde Commune écologique et sociale. Plus que jamais, nous avons besoin d’une société d’entraide qui répare la Nature et en finisse avec les rapports d’exploitation et de domination.
Pour PEPS
Merlin Gautier, Dominique Paturel coordinateurs
Andy Kerbrat député LFI-PEPS
Marjorie Keters Porte-Parole