FUKUSHIMA, Plus jamais ça
Arrêt du nucléaire civil et militaire
Il y a 10 ans! le 11 mars 2011, Fukushima au Japon était victime d’une nouvelle catastrophe nucléaire, une de plus dans l’histoire mouvementée de cette industrie. Elle a entrainé la fusion des cœurs de 3 réacteurs ainsi que la surchauffe de la piscine de désactivation d’un quatrième.
11 mars 2018, le Japon se fige quelques minutes en souvenir ! la situation est toujours critique.
Dix années ont passé mais cette catastrophe n’est pas terminée et une large partie de l’archipel nippon reste contaminée, une zone près des réacteurs inhabitable, comme à Tchernobyl, comme à Bikini, comme à Maiack, etc…et de nouveau des victimes…
Malgré cela, la politique commencée après l’accident de Tchernobyl de faire vivre les gens avec la radioactivité et d’éviter ainsi de les évacuer est mise en oeuvre aussi à Fukushima. Alors que la norme minimale recommandée pour les populations est de 1 mSv, elle a été relevée à 5 mSv en URSS, puis à 20 mSv au Japon. En France en cas d’accident nucléaire il est prévu de la relever jusqu’à 100 mSv….
La France aussi a fait l’expérience de plusieurs accidents qui ont failli déboucher sur une catastrophe, en hiver 1969 et en 1980 à St Laurent des eaux ou en décembre 1999 au Blayais. Que ce soit à cause de la catastrophe possible en permanence, de la question insoluble des déchets, de la cherté de l’électricité produite, nous demandons l’ARRET du nucléaire civil et militaire.
Or malgré les coûts exorbitants du programme nucléaire, malgré la faillite de l’EPR toujours en construction depuis 14 ans et dont les coûts vont être mutipliés par 6 (!), malgré la faillite d’AREVA, etc. le gouvernement s’entête au point de vouloir prolonger les réacteurs jusqu’à 50 ou 60 ans, ou bien en annonçant son projet de construire 6 autres EPR. Il faut préciser comme l’a déclaré Macron à Le Creusot le 16 octobre 2020 que le nucléaire civil et militaire sont intimement liés ce qui explique la poursuite dans cette impasse malgré les preuves évidentes qu’il s’agit d’une folie.
Que ce soit à cause de la catastrophe possible en permanence, de la question insoluble des déchets radioactifs mortels dont la seule option proposée est de les enfouir sous terre pour des centaines de milliers d’années, de la cherté de l’électricité produite, de la production du « combustible » Mox à base d’oxyde de plutonium (la bombe atomique), de la vétusté accrue des réacteurs qui pour un certain nombre dépasse les 40 ans alors que leur durée de vie initiale était de 30 ans, des rejets quotidiens de radioactivité dans l’air et dans l’eau mettant à mal notre santé et notre vie : nous exigeons l’ARRET du nucléaire civil et militaire sans plus attendre.
Ces dernières années nous avons pu voir des pro-nucléaires proposer le nucléaire comme solution pour le climat. Or, la cause du dérèglement climatique se trouve dans la société productiviste dans son ensemble, pas uniquement dans la production d’électricité. De plus, il serait impossible de construire rapidement et surtout d’entretenir les milliers de réacteurs nécessités par ce délire, il n’y aurait pas assez d’uranium dont les coûts s’envoleraient et surtout tout ce programme entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre.
La seule solution consiste en une remise en cause de la société productiviste, la mise en oeuvre de la décroissance de notre empreinte écologique et d’une relocalisation s’appuyant sur un municipalisme autogestionnaire afin d’accompagner l’émergence d’un nouvel imaginaire et d’éviter l’explosion de la société. La solution est à la fois dans des techniques douces, renouvelables et surtout dans une réorganisation de la société autour de la sobriété.
(article texte repris de PEPS, illustrations Mars et A&A)