Communiqué
Une politique migratoire de plus en plus meurtrière… à nos frontières aussi
Nous continuons d’égrener ces morts « accidentelles », neuf à présent !….
Mardi 21 mars, un jeune homme est décédé suite à une terrible chute au « Pas de la Mort », en tentant, encore et toujours, de franchir la frontière, et d’accéder vainement au « droit d’asile » inscrit dans la Loi française et la Convention internationale de Genève.
Mercredi 22 mars, un trentenaire est dans un état très grave après une chute de plus de vingt mètres dans la même zone frontalière (un suicide semble-t-il après une énième
« réadmission », c’est-à-dire une expulsion : la langue de bois, elle, tue vraiment).
La France ferme sa frontière de manière de plus en plus aveugle depuis juin 2015. Nous ne reconnaissons plus la France, patrie des Droits de l’homme : c’est le Gouvernement qui, en bafouant les droits de ces personnes vulnérables, les met en danger.
Jeudi dernier 16 mars, dans la vallée de la Roya, une nouvelle fois la loi n’a pas été appliquée…
Ce jour-là, Roya Citoyenne a accompagné, comme elle l’avait annoncé, une famille de réfugiés érythréens (avec un petit garçon de 5 ans) à la gendarmerie de Breil, afin de faire valoir leur droit à l’asile, comme il est prévu par la loi française. Malgré la présence d’avocats et de médias, cette démarche a tourné en une sombre farce, une parodie d’Etat de non-droit. Les avocats ont été empêchés d’assister leurs clients et ont pu constater de nombreuses irrégularités.
Contre toute attente de ceux qui veulent encore croire à notre République, cette famille a honteusement été refoulée en Italie.
Les mineurs non accompagnés doivent être pris en charge par l’ASE, les majeurs doivent pouvoir faire une demande d’asile sur tout le territoire français, y compris dans la Roya ou à Menton. Combien de morts y aura-t-il encore avant que la loi soit appliquée ?
Roya citoyenne, le 23/3/2017