« Une vache de réforme ou vache réformée
est une vache écartée du troupeau pour être abattue »
Le mot réforme est devenu régression !
Ne nous y trompons pas, il ne s’agit, surtout pas, de renforcer la protection des salarié-e-s, mais pour l’essentiel de répondre aux désidérata du MEDEF pour obtenir une main d’oeuvre plus docile, taillable et corvéable à merci, et, si possible, sous-payée. Ce que la droite n’avait jamais tenté de mettre en application, ce gouvernement Valls le fait…
Le gouvernement veut réformer le Code du Travail.
Nous voulons l’améliorer!
Une reconsidération du travail-emploi et une vraie reconnaissance du travail sont nécessaires et urgents.
Le Code actuel est le résultat de luttes longues, d’avancées et de reculs selon le rapport de force. Chaque fois que de nouvelles avancées ont été faites, elles ont été intégrées.
Dans cette période de fermetures d’usines, de destruction d’entreprises pour des raisons purement financières, une riposte commence à se développer :
- la reprise d’entreprise par les salariés,
- le droit des salarié.e.s sur leurs outils de travail.
Cela nécessite d’être appuyé par les instances juridiques, et inscrit dans le code du travail.
L’amélioration du code du travail doit viser à :
-
un renforcement du droit des salarié-e-s et de leurs instances (DP, CE, CHSCT, .). Confirmer les prérogatives des CHSCT, leur lien avec les médecins du travail, les inspecteurs du travail.
- la mise en place d’une réelle « Sécurité Sociale Professionnelle »
- une Réduction Massive du Temps de Travail.
- une prise en compte des difficultés des jeunes, apprentis, étudiants, chômeurs
Le maintien du capitalisme, nous contraint :
- à produire des quantités énormes d’objets inutiles, au prix d’une concurrence mondialisée et impitoyable.
- à l’exploitation éhontée des populations et des enfants, dans les pays à bas cout
- à l’exténuation des salariés ( burn out )
- à la marginalisation économique et sociale des chômeurs traités comme des déchets humains.
- à la répression et à un état policier fascisant.
C’est inacceptable et violent
Nous pourrions collectivement travailler fort peu et bien vivre, si seulement on cessait de vouloir être compétitif au lieu de simplement vouloir être heureux
Les dégâts du productivisme capitaliste s’accumulent dangereusement,
que ce soit sur le plan écologique, sur le plan culturel et sur la façon dont nous comprenons le monde.
La montée des « eaux glacées du calcul égoïste » et le réchauffement climatique
ont une origine systémique commune.
Il est largement temps de partager les angoisses, les luttes particulières et collectives, d’entrevoir leur convergence, et pour cela de nous écouter les un.e.s les autres.
Il est largement temps de donner quelque pouvoir à l’imagination.
Il est temps aussi de nous unir maintenant, ici et partout en France pour tenir la rue et créer des espaces de débat, et de montrer au gouvernement notre détermination et notre solidarité.
A&A soutient toutes les initiatives de Nuit debout
qui se multiplient en France et en Europe et appelle à y participer dans l’esprit de partage.
A&A appelle aux diverses manifestations prévues dans les jours qui viennent.
Malgre les denegations du gouvernement, la CGT se dit persuadee que toute remise en cause du Code du travail entrainera la disparition des 35 heures dans les petites entreprises ou les syndicats ne sont pas presents.