Nous entrons dans une période de glaciation…
Nous ne parlons pas ici du climat, ni de l’hiver. Nous évoquons simplement la longue séquence électorale qui s’ouvre.
Nous avons vécu au printemps 2021 les élections régionales et les élections départementales,. Au printemps 2022, ce seront les présidentielles, autour desquelles, depuis des années, s’organise l’activité politique. Nous devrions dire, plutôt, « une certaine activité politique « . Ce serait plus juste.
Pour le courant de pensée dans lequel nous nous situons, il est illusoire de penser qu’une transformation en profondeur de notre société pourrait émerger d’une prise du pouvoir d’Etat à travers des élections. Nous pensons que « la démocratie représentative enlève tout pouvoir au peuple au profit de représentant.e.s élu.e.s tous les 5 sans et sans contrôle (et qui deviennent des professionnels de la politique) et le décourage de s’intéresser aux affaires publiques (voir les taux d’abstention aux élections dans les quartiers populaires)« .
Nous privilégions un travail politique moins spectaculaire,
- – celui de la participation aux luttes (sociales, sociétales, environnementales, féministes, antiracistes, …),
- – celui de la mise en place d’expérimentations alternatives concrètes,
- – celui de les faire connaitre,
- – celui d’aider les « collectifs citoyens » qui émergent ici et là à concrétiser leur action,
- – celui de permettre aux groupes d’élaborer leurs actions et revendications.
Pour la séquence de 2022,
- – nous préconisons de ne pas nous engager en tant que mouvement dans la campagne pour le premier tour des présidentielles.
- – nous proposons que ce devienne la position de PEPS (Pour une Ecologie Populaire ou Sociale, mouvement auquel participe A et A)
- – nous proposons que notre position soit celle de la liberté de vote (y compris vote blanc ou nul et abstention).
- Quelques personnes dans Alternatives et Autogestion sont favorables à un boycott de l’élection présidentielle
- – nous proposons également de faire nôtre cette proposition de Paul ARIES : « nourrir la campagne présidentielle avec des provocations..« .
Si des adhérent.e.s (ou des groupes locaux) souhaitent s’impliquer dans un soutien actif à tel ou telle candidat.e, rappelons qu’il existe le droit d’objection : ils/elles ont toute latitude pour le faire, en se mettant en retrait de nos mouvements et sans se recommander d’eux. .
Notre proposition concernant l’élection présidentielle se situe dans la logique de prise en compte des diverses sensibilités,sans « majorité dominante » ni « minorité dominée. «
Une des multiples manières d’expérimenter le « faire de la politique autrement« que nous mettons en avant dans nos propos depuis des lustres.
Une des multiples manières de sortir des propos et comportements « politiciens » qui rôdent encore autour de nous. . .
Une des multiples manières de donner une cohérence à notre construction en liant les idées que nous mettons en avant et nos pratiques.
Alternatives et Autogestion (A et A)
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